mercredi 6 mai 2020

Blog en réanimation...

... (et en cette période, je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle...)

Salut à toi, qui me lis. Si tu existes.
Depuis plus de deux ans, ce blog vit une heureuse léthargie.


Instagram, quant à lui, se porte bien de mes petites publications rapides et efficaces, plutôt satisfaisantes en termes de retours. Des cœurs et des mots doux : j'ai l'impression régulière d'être une personne talentueuse et aimée (sauf si je compare mon audience à celle des personnes, qui, soit disant, ont de l'influence).

Instagram, c'est simple, ça ne demande pas de faire de la littérature comme dans un article de blog. Et ça tombe plutôt bien, non ? Mme. R (prof de lettres) ne m'a-t-elle pas rabâché pendant toute mon année de première que je ne savais pas bien écrire...?

Instagram, c'est simple, ça ne demande pas de sortir tout l'arsenal photographique pour faire des photos travaillées, chercher des angles, attendre que la lumière soit suffisante (et cacher tout ton bordel pour avoir l'air d'être quelqu'un d'ordonné) pour publier un article aux petits oignons. Et ça tombe plutôt bien, non ? Mon boîte est en panne et je ne manie pas encore très bien le bridge Pentax de remplacement que m'a gentiment prêté mon photographe de compagnon...

Instagram, c'est simple, ça ne demande pas de remettre à plus tard la publication d'une nouveauté, en deux clics, c'est fait. Une minute suffit à offrir à l'humanité entière la photo de ta dernière fournée de cookies, ce qui en soit est... passionnant.

Et en plus, Instagram, c'est inspirant, liant,... marchand. On retrouve des centaines de posts de "créations" quasi-identiques (réalisées par des centaines de personnes différentes), on a l'impression d'être un ami de son chanteur ou sa chanteuse préféré.e, et on peut faire chauffer sa carte bleue ou plutôt son compte PayPal a l'envi.

C'est tout ce qui fait qu'Instagram est terriblement addictif. Et moi-même, j'y passe un temps fou, encore plus en ces temps confinés. L'ironie des précédents paragraphes n'enlève en rien toutes les facettes positives des réseaux sociaux... dont je profite. Mais c'est comme quand on fume : on peut éprouver un plaisir certain et reconnaître que bien des aspects sont moins glorieux. On peut avoir besoin de deux paquets par période et essayer ralentir quand ça va mieux...  si on y arrive.

Admettons que je veuille de nouveau prendre le temps d'expliquer ce que je fais, que j'en aie marre des poussières qui se posent sans cesse sur l'appareil photo de mon smartphone, que je veuille de nouveau apprivoiser mon temps...

Admettons que je souhaite m'affranchir du formatage (idées, style, must have, must be, must do etc.), consolider les liens déjà tissés et arrêter de m'affliger un visionnage de panneaux publicitaires incessants (et attisant les "besoins", ou plutôt envies...)...


Peut-être qu'il faut que je "passe à un seul paquet", que je passe moins de temps à l'écran de mon smartphone et plus à mon bureau... 
Avec ce confinement, et tout ce temps passé à la maison, j'ai eu des moments difficiles (comme tout le monde). Et ma conclusion, c'est un besoin de me recentrer... moins et mieux, moins et plus longtemps, moins et plus minutieux, moins et plus tard, moins et plus intense, moins et plus essentiel, moins et plus proche de mes valeurs...

J'espère que le blog et ses contraintes m'aideront à freiner.

Si tu es encore là, merci de m'avoir lue et à bientôt ici, j'espère ! :-)



Mon prénom dans le paysage... Au smartphone... :-)

6 commentaires:

  1. Hello Mélanie !!! Quel que soit le support que tu choisisses je serais toujours là !!!! (La preuve, à 5h30 du matin tu peux compter sur moi !!!)
    Il faut choisir selon ses disponibilités, ses envies, c’est sûr. En ce moment le format d’Instagram me convient très bien, j’essaie de faire de jolies photos, j’ai d’ailleurs longtemps fonctionné en mettant mes photos sur mon Pc et en utilisant Gramblr, mais ce n’est plus possible. Bref, Mélanie, comme l’a dit une grande chanteuse « j’irai où tu iras!!!! »

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    1. Hello Patricia,
      Merci pour ton message matinal ! Je sais qu'il existe quelques fidèles irréductibles, dont toi. Maintenant j'ai même des "copines 2.0", comme les appelerait Aurélie, sur Instagram. C'est entre autres pour ces liens-là que je n'abandonnerai pas IG...
      Mais dans cette période où je "souffre" d'éparpillement et de frustrations diverses, il y a besoin d'un retour à l'essentiel.
      Bises

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  2. Instagram vend du rapide facile mais c’est un outil qui est quand même bien fait ! Pour ne pas tomber sous sa voix de sirène te promettant ce que tu y entends je suis bien contente de n’y avoir qu’une visée « professionnelle » cela me limite. Je n’y passe pas plus de temps que ça et parfois quand je regarde trop ça me fait un effet dépressif ça me dégoûte un peu je me sens rien du tout si peu si invisible et ça me ramène à ce qu’est Instagram finalement un outil pour vendre (du rêve, du « beau » du matos, n’importe quoi à CONSOMMER rapidement y compris de la notoriété mais ce n’est pas du vrai il y a une part de faux). Quand tu le mets à cette juste place vis à vis de toi, ça aide. Et ça te permet aussi de voir comme le dis Patricia qu’il y a quand même des gens vrais qui sont là et que c’est aussi un peu ça qui est chouette ��

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    1. Salut Fabienne,
      Oui, oui, bien sûr que c'est bien fait. Dans d'autres dispositions, je pourrais très bien écrire un article sur ce que j'y trouve de bien. Les gens seraient au cœur de l'argumentaire, forcément.
      Mais ce que tu écris sur le consommer-en-majuscule, c'est un des trucs qui me pèsent le plus. On se retrouve, moi incluse, à vouloir être toujours plus visibles, même quand notre compte ne découle pas d'une activité professionnelle. Quel sens ça a ? Là où, pour ce qui me concerne, peu de mes "vrai.e.s ami.e.s" et membres de ma famille sont sur IG... ? J'avais continuer le blog surtout pour leur montrer ce que je faisais et ils/elles attendent (ou pas d'ailleurs) les mises à jour sur facebook. Je ne leur montre plus rien (je pense à ma tante notamment), et me laisse embarquer par la frénésie des "like" d'inconnu.e.s sur IG (manque de reconnaissance ? Faudrait que je fasse une psychanalyse, haha)... J'ai besoin de remettre de l'ordre à tout ça. Si un jour, je venais à développer une activité artisanale pro, je réfléchirai autrement, mais on n'y est pas.
      Merci pour ton petit mot, bises

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  3. je te lis !!! pour ma part, je passe aussi plus de temps sur internet en ce moment, mais cela permet de se sentir moins seul au monde quand on habite en rase campagne ! pour ne pas tomber dans le dégoût (partiel) que tu décris, pour ma part, je m'astreins à un ménage très régulier des comptes que je suis sur IG, j'essaye de ne pas dépasser la centaine d'abos (ça peut sembler peu, ou bcp, selon les usages qu'on en fait ... souvent, je refuse de suivre les comptes à des milliers de followers : ils n'ont pas besoin de moi, et bien souvent leurs publis sont assez routinières ...) ... je suis moi aussi tombée dans l'écueil de publier la dernière fournée de cookies, mais de manière générale, j'essaye de me poser la question de savoir si ma publi apporte qqch, non pas au Monde, mais à mon cercle : inspiration, relais d'une idée, exemple d'une variante, astuce oubliée ... je publie bcp en ce moment car je participe à des défis créatifs, et selon mon humble avis, ces publis sont aussi des remerciements aux personnes qui ont partagé leur savoir (même si ma réalisation est oubliable à l'échelle du monde en l'occurence !). Bref, il est toujours utile de se poser les questions que tu poses, mais pour ma part, je trouve que plonger un peu dans du beau (sans notion de comparaison), ça fait du bien aussi ! bonne renaissance à ton blog en tout cas !

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    1. Bonjour ! Je te remercie pour ces mots justes. Comme je l'écrivais à Fabienne, je ne suis pas aveugle aux jolies choses qu'apporte Instagram. Ton idée de faire du tri dans les abonnements, je la retiens et je le ferai, je n'ai jamais pris le temps de le faire, mais ça fait sens. Je me suis dit aussi que j'arrêterais de mettre des hashtags - ou alors des improbables que personne n'utilisera pour la poésie de la chose :-)
      Les défis créatifs, je les aime bien aussi et c'est sûr que c'est plus sympa à plusieurs... On en fait avec des élèves sur WhatsApp en ce moment et j'apprécie beaucoup aussi, même si on n'est que 6 à voir le résultat des un.e.s et des autres.
      Quant à la renaissance du blog, j'attends de voir. Je suis comme tout le monde, les paroles sont parfois à mille lieues des actes. Affaire à suivre.
      Bonne journée !

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