lundi 17 décembre 2012

Le blog de François

Voici le nouveau blog de François. Après avoir utilisé pendant huit ans un site Internet intitulé "priorité ouverture", référence à une façon de photographier certes, mais aussi à son état d'esprit, il a décidé d'opter pour un blog, plus simple de gestion, plus vivant.
Cette page, qui reprend le même titre que l'ancien site, propose un aperçu des différents projets menés (Calais, la Palestine, le Cambodge, le Kurdistan etc.), mais aussi des photos jamais diffusées par le biais d'articles thématiques (Murs, urbanisme...) ou réguliers : "La photo du jour", "La photo du week-end"...
Si vous aimez la photo de reportage, engagée, n'hésitez pas à jeter un coup d’œil de temps en temps à ce blog !

La photo du jour du jour :

Abords du camp de réfugiés d'Askar (Naplouse, Palestine) :

Les dernières couleurs en promenade


 Houx, ajoncs, airelles...


  
Et curiosités dans la campagne sennonaise (à Saint-Senoux)... Surprenant mais super sympa !



dimanche 16 décembre 2012

Dimanche soir : enfin en "week-end" ! ;-)

Sacré week-end. Le samedi, je faisais l'accueil d'un festival du jeu et le dimanche, on vendait les bricolages réalisés au marché de Noël avec les jeunes. Il est chouette, le métier d'animateur ! On bosse tout le week-end, mais on voit quand même beaucoup de gens contents et ça fait sacrément plaisir !

Voici quelques photos de réalisations mises en vente. Les "djeun's" ont préparé de jolies choses, des porte-clefs en plastique fou et d'autres objets à partir de matériaux de récup : des bougeoirs avec des verres à pied, des décorations de sapin en utilisant des bouteilles en plastique, bouchons en métal et pomme de pin, des porte-monnaie en tetrapack etc.

Vous en pensez quoi ?


jeudi 13 décembre 2012

Les meilleures récup et trouvailles de ces derniers mois

Eh oui, le temps passe et les razzias dans les Emmaüs et autres trocs s'accumulent. De même, depuis le dernier retour à Calais, nous avons fait deux allers-retours, avec, à chaque fois de bonnes récup, grâce à ma Maman (Blanchette) et aussi la frangine Céline qui mettent des choses de côté pour moi. Merci à elles !

Les derniers vide-greniers de la saison, ça a donné ça : des coupons de tissus fleuris bien sympas, un tricotin (je retombe en enfance !!) et une boîte mignonne comme tout qui ira rejoindre ses copines...





Et puis trois mugs "mobil" à fleurs en très bon état (vive la vaisselle à la main !) et à prix défiant toute concurrence. Je les ai trouvés dans ma contrée natale dans une "brocante", comme on dit chez nous.





Dans mes bagages, au retour, il y avait cette jolie ribambelle de petits sachets en organza, méticuleusement collectionnés par Céline.

 Et Maman m'avait mis de côté des fleurs et des rubans, ainsi qu'un savon d'Alep, qui depuis a sacrément réduit !




 Et puis, quand il n'y a plus de vide-greniers, ouf, il reste toujours Emmaüs ! :-) J'y ai aussi fait de belles trouvailles : à 3€ "le carton de b*****" pour reprendre les termes du vendeur, je ne pouvais me passer des choses suivantes :
... une série de flacons en verre qui n'ont pas tellement attendu avant d'accueillir des perles...
... de jolies boîtes en fer en forme de fruits trop mignonnes...
... une série de pots de peinture à textil (batik) d'une autre époque, mine, trousse, ouvre-lettres...
... et pour finir : THE bloc-note trop marrant : cliquez sur l'image pour voir ce qu'il raconte !


  

Vive Emmaüs où l'on trouve l'inimaginable !

Es weihnachtet in Saint-Senoux...

Oh qu'il est difficile d'être régulière ! Que j'aimerais, comme d'autres blogueuses (blogueurs) mettre à jour ma page régulièrement ! Qui sait, peut-être réussirai-je à prendre de bonnes résolutions pour la nouvelle année... ?
Bref, depuis septembre, que de changements ! J'ai un nouvel emploi, d'animatrice jeunesse, avec des jeunes qui aiment beaucoup bricoler : le bonheur ! J'en ferai sans doute un petit article... J 'ai une nouvelle maisonnette, à Saint-Senoux, village découvert il y a peu et sur lequel j'avais jeté mon dévolu. Une unique visite et le changement de logement se faisait ! :-)
Et puis Noël qui arrive... Cf. le titre qui dit à peu près ça en allemand... J'aime bien l'idée que Noël puisse être un verbe dans la langue de Goethe... Ça "noëlle" à Saint-Senoux... comme le montre la photo !



Et dans la maisonnette aussi, d'autant que cette année, nous avons décidé dans ma famille que les cadeaux seront faits maison ! Je tâcherai de vous montrer les quelques bricoles réalisées, après les fêtes.
En attendant, ces prochains jours, je vais tâcher de rattraper un peu le retard de ces derniers mois et vous montrer les dernières trouvailles et récup, les bricolages du boulot, à la maison, on va aussi parler déco... A suivre !

mardi 11 septembre 2012

Y'a des mots

C'est le titre d'une chanson de la Tordue qui me parle. J'aime les mots, les lire, les écrire, les dire.


Je lis tous les jours.
J'ai toujours adoré jouer avec les mots : petite et ado, j'écrivais des poèmes, mais je me suis vite aperçu que je ne serai jamais Prévert. Je continue toutefois de le faire de temps à autre, avec moi seule comme lectrice.
Depuis le CM1, j'ai la passion du scrabble. Et j'ai le bonheur d'avoir à mes côtés un mordu de ce jeu aussi ! :-)
A mon arrivée à Calais (après avoir passé mes dix premières années à Reims), nombreuses de mes relations ont été épistolaires (n'est-ce-pas, Sandra ?)
En 5ème, on m'a nommée rédactrice en chef du journal du collège suite à un échange de mots avec Didier Lockwood, remis sur papier et apprécié : j'étais très fière ! Aujourd'hui, je rédige toujours avec plaisir une revue associative.
Il y a quelque temps, je me suis mis en tête de publier des articles dans un blog (je ne suis pas très régulière, mais bon !!)


Et depuis peu, j'aime aussi évoquer des mots quand j'imagine les modèles de mes petits bidules en perles, chaîne, tissus, bric et broc. Des paroles de chanson, des paroles entendues, des citations, des mots issus de tableaux... J'adore illustrer quelque chose en petits bijoux à défaut de ne pouvoir le faire autrement !

 

"Plante un jardin, sur du papier quadrillé / Mets des ailes aux nuages et des pieds au toit des maisons / Peins en bleu le soleil et dessine ta maman / Fais toi la vie de tes rêves en dessinant"

François Corbier


Vous verrez que François Corbier m'inspire ! Oubliez l'image de départ que vous pouvez avoir de cet artiste. Il écrit et chante de jolis mots. A chaque fois que je le vois en concert, il me fait rire, pleurer, sourire, réfléchir... Chanter dans tous les cas ! A voir absolument. Retrouvez toute son actualité et dates de concert ici !


D'ailleurs, allez, un seconde clip ! Plante un jardin de François Corbier, accompagné ici du talentueux Eric Gombart.


lundi 9 juillet 2012

Bonne semaine !


Le temps est maussade, mais l'humeur heureuse avec Pat Bol (j'adore !)...

Il a fait beau ce dimanche

Je vous jure que c'est vrai !
On n'aurait pas cru pouvoir faire un tour au vide-grenier, et pourtant... Et j'ai trouvé des bricoles plutôt sympas !

... un livre de loisirs créatifs avec des modèles de maquillage pour enfants (ça peut servir !)...
... de la mercerie : boutons et fermeture éclair colorés, ainsi que des perles de rocaille...

 ... dans la rubrique "bibelots" : des matriochkas mignonnes aimantées pour le frigo de ma kitchenette, elles tiendront compagnie aux Mam' Goudig et la pince grenouille coâââssante offerte par Tatie Kikinou (t'as vu, je deviens gagatte comme toi !) ainsi qu'à Pat Bol ! A 0,20€ les 2, je n'ai pas pu résister !...


... de la vaisselle : un verre-pot de moutarde "Astérix" (non, non, non, je ne fais plus de collection !) de 1968, ça ne nous rajeunit pas ! :) Et un pot à sucre "Henkel". Quand Elo m'a fait découvrir le blog de la fabuleuse Fabutineuse, gros effet "madeleine" en voyant sa collection de pots aux pommes : l'odeur de pastilles Vichy que renfermait celui de Mémé Mimi m'est monté au nez ! Depuis, je me suis dit que si j'en trouvais un pas cher à la brocante, je le prendrai et y mettrai les fameux bonbons à la menthe. J'ai abandonné la deuxième idée par manque de place. J'y verserai tout simplement le sucre en poudre, qui n'avait pas encore de récipient qui lui était dédié !...


Nous avons enchaîné avec un tour en campagne, sur les bords de la Vilaine. Les libellules, papillons, fruits rouges et jolies fleurs nous ont éveillé des envies de terrain, potager, caravane... Aaah ! Puis la découverte de Saint-Senoux, une perle de petit village à quelques kilomètres de Rennes a été la cerise sur le gâteau, ou plutôt la saucisse dans la galette !
Pour finir la journée, j'ai perdu une partie de Scrabble, mais je ne suis pas mauvaise perdante...

vendredi 6 juillet 2012

Jérusalem

L'année dernière, nous sommes allés pendant les vacances d'avril en Palestine, avec un passage obligatoire à Jérusalem. Un mot pour résumer mes impressions sur cette ville : "Wouah !"

... La splendeur des édifices, le Saint Sépulcre et la variété de ses styles, la dominance dorée du Dôme du Rocher, la spiritualité au pied du Mur des Lamentations et le calme de l'Esplanade des Mosquées...
... Les boutiques innombrables du marché de la vieille ville, les odeurs de Zataar et de falafels, les "bondieuseries" de toutes les croyances, kitsch ou d'un goût très raffiné...
... Les repas copieux au restau de la porte de Damas, les heures de marche dans les ruelles sinueuses, les centaines de photos prises de jour comme de nuit, les repos sur les toits chauds...


... Jérusalem, c'est aussi une présence armée pesante, mais ça, c'est une autre histoire...

A Jérusalem, nous sommes allés boire un thé chez un marchand de bijoux et d'antiquités que l’Oeil (surnom parfois donné à mon copain) connaissait d'un précédent voyage. Il vendait beaucoup de belles marchandises et je me suis vu offrir un superbe pendentif d'ambre vert, montré sur une chaîne d'argent. J'étais très touchée et maintenant j'y repense avec un pincement au cœur, car dernièrement le fermoir de la chaîne s'est ouvert autour de mon cou et a laissé s'échapper le pendentif qui depuis, doit faire le bonheur de quelqu'un d'autre, bref...
Suite à cet achat de mon copain, le vendeur m'a offert une paire de boucles d'oreille, faites à la main en direct live devant mes yeux émerveillés par tant de dextérité à manier la pince. Et puis : comme il est parfois simple et rapide de faire des jolies choses !

 
Avec la petite série "Jérusalem", c'est bien moins le style de ces boucles d'oreille arabisantes que j'ai voulu reproduire que la technique... Des petits bijoux simples techniquement, mais mignons, à porter quelque soit la circonstance.

De retour de Calais...

Je suis originaire de Calais, mais vis en Bretagne. Régulièrement, mon copain et moi remontons en terres septentrionales. Les dernières fois étaient exclusivement réservées à la famille. Mais ce dernier come back note notre retour sur le terrain associatif : on avait emmené les copains dans nos bagages, eux des recettes et des rice cookers et on est allés dans les cuisines de l'association SALAM pour préparer le dernier repas servi par l'asso avant son congé annuel.
Les copains ont vachement bien bossé (nous, on s'est contenté d'éplucher les légumes ou d'écraser les épices) : poulet au citron, curry, légumes et riz blanc (d'habitude, par souci pratique, tout est mélangé) et madeleine. Préparer un repas pour 120 personnes, ce n'est pas évident et ils ont super assuré. Vu les assiettes et les sourires des mecs, la qualité a également été appréciée ! :)

Maman (Blanchette) , de son côté, était à la brocante (que l'on appelle "vide-grenier" en Bretagne ou encore "foire à tout" en Normandie). Farfouiller, chiner, voire vendre, ça fait partie intégrante de notre culture familiale. La brocante de Coulogne, c'est "the" événement local pour nous, le premier dimanche de juillet. Je n'ai pas pu y aller cette fois-ci (on ne peut pas être partout à la fois), mais voici ce que Maman m'a trouvé pour mes bidules : un sac de noeuds de petites culottes ! On était morts de rire en voyant ça, mais n'empêche, j'ai des idées ! :)


Et puis, finalement, je suis revenue de ce séjour le coffre plein de petites merveilles...
... les succulentes confitures maison de Blanchette...


... une jolie boîte en fer Kubor trouvée au supermarché...
  
... la commande de laine à feutrer, qu'on avait groupé avec l'amie qui caracole, Luciole... et le jolie sachet de perles de toutes les couleurs qu'elle m'a donné (merci mille fois !)...


... la mercerie ancienne, les boîtes à trésors, un mini porte-monnaie et son chapelet, les dentelles de Calais superbes et napperons offerts par Sylvie (merci encore !)...





... la merveilleuse machine à coudre cédée à prix d'amie par la même Sylvie, une Thimonnier 530 de 1981 (très bon cru, hein Céline et Claire ?) que je vais maintenant tâcher d'apprivoiser, moi qui ne sait pas du tout coudre (à part des bricoles à la main)...


Du coup aucun regret. Des migrants contents, la famille réunie (notamment pour l'anniv du beau-frère et la crémaillère rapide du frangin), les copains dans les parages et les petits bonus matériels.
Comme dirait notre Dédé national (l'ami de Maman) : "Elle est pas belle, la vie ?"

lundi 25 juin 2012

Dans l'armoire de Mémé...

En vrai, Mémé n'avait pas une armoire dans sa chambre, mais un vaisselier. Vous savez, ces meubles en deux parties, avec souvent au milieu une plaque de marbre et un miroir ?
Dans ce vaisselier se trouvaient les trésors de Mémé : des boîtes pleines d'autres petites boîtes, de photos d'Autriche, son pays natal, de bijoux, de morceaux de bijoux, de boutons, de bobines de fils, de perles, une collection de montres et une autre de jeux de cartes...
La vitrine centrale protégeait le biscuit de communion de Rodrigue, une photo de Tatie Renée, en noir et blanc, splendide, des pierres précieuses, une rose des sables, pleins de bibelots.


Mémé m'a donné mes premières perles, des rouges, des bleues transparentes et des rocailles plus grosses orange et noires quand nous sommes arrivés chez elle en 1993 pour y vivre "momentanément", en fait douze ans durant. J'ai enfilé mes premiers colliers assise sur le lit de ma chambre. Mon petit matériel était stocké dans le cosy.
Mémé m'a également donné des chutes de fil à canevas pour mes premiers bracelets brésiliens. Mon autre Mémé en fera par la suite autant.

Mémé est partie en 2005. Elle n'avait pas d'argent, mais nous a laissé le plus précieux des héritages (matériels) : un vaisselier aux boîtes à trésors.

Capulana

En 2008-2009, j'étais tutrice CNED (préceptrice) de deux loulous au Mozambique, pendant que le troisième faisait la sieste. Là-bas, j'ai découvert tout un tas de merveilles et faits culturels, comme les "capulanas". Je vous copie-colle ci-dessous un article que j'avais écrit dans ma petite gazette (mail mensuel aux proches) à ce sujet.

"Une capulana, c’est ce qu’on appelle « kanga » au Kenya ou encore « pagne » en Afrique de l’Ouest, au Congo ou au Sénégal. C’est ainsi une pièce de tissu d’environ 1.10x1.80m (si elle n’est pas coupée comme il faut, elle perd son « âme ») aux multiples usages. Je vais [...] vous citer [...] un passage du roman de Paulina Chiziane sur la polygamie, car elle donne une très bonne définition de la capulana :

« Un grand voyage est aussi mystérieux que les replis du destin. C’est pour ça qu’on donne toujours ce conseil : femme, emporte toujours ta capulana, pour te servir de couverture, s’il y a du soleil. Pour te servir de linceul, si tu rencontres la mort. Pour couvrir ton lit, si tu rencontres l’amour. Pour couvrir ton visage, si tu as honte. Pour couvrir ta nudité, si jamais tu perds tes vêtements, et cacher ta honte aux yeux du monde. Je suis venue pour un anniversaire, et j’ai fini dans le lit de l’amour interdit. Je n’ai pas apporté de capulana. Comment vais-je essuyer ces larmes, cette honte ? » (P. Chiziane : Le Parlement conjugal, une histoire de polygamie, éd. Actes Sud, Arles, 2006, p.94.).
 

Ce passage montre bien que la capulana accompagne les Mozambicaines dans tous les événements qui rythment leur vie : fiançailles, mariage, enterrements (quand il s’agit de la perte du mari, la femme se couvre la tête d’une capulana pour « couvrir ses larmes » ; toutes les autres femmes de la famille portent une capulana du même motif), mais aussi dans son quotidien. Ici, c’est flagrant : on voit des capulanas partout. Les dames en portent en jupe, au dessus des autres vêtements pour les protéger, les utilisent comme sac qu’elles transportent souvent sur la tête, enfin et surtout : la capulana sert à porter les jeunes enfants sur le dos ou le ventre (ce qui permet de donner facilement le sein). Quoi qu’elle fasse, la mère porte son enfant dans la fameuse pièce de tissu : à la cuisine, au champ, en faisant le ménage. A la maison, j’ai la chance de voir ce joli fait culturel tous les jours avec Angelina qui porte Zelito sur son dos régulièrement. De même, les rideaux et les nappes sont des capulanas.
L’usage des capulanas peut également être moins terre à terre. Par exemple, certaines pièces de tissu, aux couleurs et motifs particuliers (noir, blanc et rouge, soleils et triangles) sont exclusivement réservés aux « curandeiros », qui sont les sorciers et guérisseurs traditionnels, et font partie intégrante de leurs accessoires pendant les cérémonies.
Par ailleurs, des noms sont donnés aux motifs qui ornent certaines capulanas et ceux-ci sont souvent liés à des faits historiques ou grands événements (« la capture de Ngungunhane » en 1895 ou encore « l’invasion de sauterelles » qui s’est abattu dans le Sud du Mozambique en 1934). Ainsi, quand une personne d’un certain âge montre ses capulanas aux plus jeunes, c’est comme si elle lui donnait accès à des documents historiques.


En résumé, la capulana a une énorme charge symbolique. Pendant la colonisation, on l’a même associée à la rébellion. Le poète Virgílio de Lemos a été emprisonné pour avoir écrit en 1954 (je vous écris la version anglaise… Si vous voulez la version portugaise, faites signe) :

« (…) Ah ! So many unknown dead
the ones born later
shall not cry out in humiliation
bayete-bayete-bayete
time will have replaced the red and green kapulana
with kapulanas of many colours. (…)»

Il a bien sûr été accusé d’avoir manqué de respect au drapeau portugais. La capulana a ainsi, de fil en aiguille, été élevé au rang de symbole de la lutte contre la domination coloniale. De nos jours, si sa portée politique reste limitée, elle est utilisée en période électorale où l’on imprime dessus les symboles des partis, voire le portrait des candidats.

Si chaque femme au Mozambique possède au moins une capulana, beaucoup d’entre elles s’habillent désormais aux « calamidades », les marchés de vêtements de seconde main, qui sont en fait des dons des pays européens, revendus à moindre coût. C’est ainsi que la mode occidentale prend une place de plus en plus considérable au Mozambique, comme dans tous les pays africains. Ce phénomène provoque d’une part une évolution de la mode mozambicaine, qui emploie les capulanas dans la confection de vêtements à la forme davantage « occidentale » (personnellement, je me régale ! Je me suis déjà fait faire un certain nombre de jupes, pantalons, tuniques en capulana !). Cependant, en ville, on ne trouve plus de femmes qui travaillent dans le secteur des services en capulana. C’est pourquoi, à force de développement, la capulana court le risque de disparaître au long terme…"

Ces bijoux sont à voir dans ma boutique ALM...

J'ai choisi de rendre hommage à ces tissus chatoyants et splendides en créant des bijoux qui s'inspire de motifs africains (reproduit notamment sur du plastique fou), où la perle de rocaille noire est centrale. J'ai également l'intention de faire des bijoux avec des biais de capulana (Liberty from Maputo, hihi), c'est une façon de retourner les choses : faire que le développement fasse la promotion de ces étoffes et n'en soit pas forcément la cause de disparition.
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