Des collages immédiats

Pardonnez-moi le jeu de mots douteux, mais il n'est pas aisé de faire des titres et en trouvant cela, j'ai une pensée émue pour un copain dont c'est la spécialité (et qui sévit dans la rédaction d'articles pour une grande collectivité)...

L'immédiateté, ou plutôt, la fraîcheur des collages qui suivent est tout aussi douteuse, mais qu'importe, la plupart n'a pas été publiée et peut-être que c'est parce que jusqu'au confinement, il ne m'était pas facile de les montrer.

Comme une forme de pudeur enrobait cette facette de mes réalisations.
Peut-être parce que c'est un peu moins de l'artisanat, de la "technicité pure" et qu'une belle part de subjectivité, de moi et de "poésie" qui transparaissent dans ces collages.
Peut-être aussi que je ne me trouvais pas à la hauteur de cette technique, de cet "art" que j'aime depuis mes premières émotions éprouvées face à un Imaginaires de Prévert (je devais avoir 12 ans). 
Peut-être qu'aujourd'hui je commence à m'en moquer !

Pendant le confinement, j'ai eu une énorme envie d'en faire plein. J'ai commencé à remplir un carnet (que je n'ai pas terminé, à poursuivre) de collages d'images et mots... et j'ai ressorti quelques collages faits ces dernières années...

En voici quelques uns...

Celui-ci, je l'avais déjà montré sur Instagram, c'est la suite d'une série que j'aimerais poursuivre et qui s'appelle "Fortune Cookie" : la légende de l'image est en fait le ticket qui prédit l'avenir (haha) dans les gâteaux chinois du même nom. Ce collage comporte un bout d'essai des tirages (argentiques) de Palestine 141, reportage photographique de François Legeait - mon compagnon. J'aimerais continuer à bouleverser leur contexte initial, en essayant de conserver une charge symbolique (ouais, bah on va faire ce qu'on peut !!)...

C'est le premier collage "Fortune Cookie" réalisé, il y a deux-trois mois. Il ne comprenait pas encore de bout d'essai...

Cette technique du collage, qui ne demande pas de grandes compétences à première vue, me demande beaucoup de disponibilité et de temps. Je suis un brin tatillonne (découpage exagérément minutieux, mise en page vue, revue, rerevue...) et contrairement aux apparences, un collage ne se fait pas, en tout cas pour moi, en 5 minutes.

Au lycée, j'ai vu des élèves et collègues réaliser des choses formidables en bien moins de temps, du spontané, du frais, du brut. J'adore. Mais la configuration de mon système (hihi) ne me le permet pas aussi facilement. C'est dommage, mais c'est comme ça et j'essaie, jour après jour, de faire avec ce que je suis :-)

D'ailleurs, j'aime aussi les collages plus "mimis", avec des images, papiers anciens et vintage, ou pas, et dont l'unique but est d'être joli. On aura bien l'occasion d'y revenir ! Et au passage, je pourrai vous montrer la façon dont j'organise le rangement des choses que je découpe... Vous pourrez observer mon petit côté "teuton" mignon... Hihi ;-)

En attendant, je vous souhaite un bon week-end ! Nous, on sait seulement qu'on fera une balade en chaland dimanche. Si c'est possible, je pourrais faire un petit retour en images... A vite !